D'os et de ronces

Hello hello, de retour avec une collab réalisée avec Illisantale). J'ai designé le personnage un peu à ma sauce en m'inspirant de l'apparence présente dans ses croquis de concept (que je préfère à l'apparence réelle du personnage dans le comic).

À vous de voir qui s'impose dans cette conversation poétique, est-ce que ça sera plus du B"os"delaire ou du Baudel"herbe" ? (les fleurs du mal tout ça tout ça-)

Bonne lecture

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À défaut de ne presque plus avoir d'âme,

J'ai pu éviter de me plonger dans un drame.

Mais je ne sais pas si la fusion de ces êtres

Pourra étouffer cette intention de conquête

Cette monstruosité a déjà mon corps

Et n'a aucune peur de tuer pour se rendre plus fort.

Sais-tu que je t'entends penser,

Squelette aux songes de ton côté ?

N'as-tu donc crainte de moi, fleur aux brillantes pétales jaunes

À qui, il y a si peu, tu faisais l'aumône ?

Contente toi de faire tes blagues

Quand de mon côté je donne des coups de dague.

Laisse ce squelette tranquille !

Ne te souviens tu pas, doux être

Quand avec Chara nous faisions la fête ?

À deux, à vingt, à cent, à mille

Tous les monstres, sujets de mon Père, s'amusaient

Et tu voudrais effacer ces souvenirs d'un coup de craie ?

SILENCE, ÂME PERDUE !

Nous ne pouvons partager un corps à deux, et à trois c'est impossible ;

Si j'avais pu faire taire cette bonne conscience caprine, si seulement je l'avais pu !

Suis-je obligée d'avoir en moi une âme de proie, de cible ?

Eh la fleur, n'oublie pas que de vous deux,

J'aurais préféré le bouc, et de loin

Vu que lui ne dispose pas d'un désir de mort dispendieux

Et n'oublie pas notre pacte, qui me défend au mieux

De ma vie dans notre corps et de mon futur incertain.

En voilà enfin une drôle de blague,

Tu doutes ainsi de mon honnêteté ?

Voyons, ne crains pas les vagues

Vagues grandissantes de ta stupidité.

Jamais je n'oserais te priver de l'humour que tu apprécies tant

Pour aller tuer des monstres, et des enfants

Avec ta puissance et tes attaques

Qui me rendent un peu jalouse, et sont pires que des claques

Tes dernières paroles me font peur.

Ainsi donc, tu convoites ma force et non mon humour ?

Que fait un squelette avec une fleur ?

Il l'arrOS.

Voici l'étendue de ma puissance après laquelle tu cours,

Qui n'est exploitée que quand on fait des blagues à des gosses.

Je sais que toi, tu ne leur fais aucun jeu de mots,

Jusqu'à les laisser pour morts.

Eh oui Sans,

Mon ego végétal n'a d'œil que la puissance pure.

Depuis ma translation en elle, je me sens vide,

Je ne me sens même pas moins bas qu'au pied du mur.

Une chèvre mangée par une fleur, quelle ironie

Asriel devient Flowey, et Flowey devient Sunny

Q u i r e d e v i e n d r a b i e n t ô t F l o w e y.

Je me sens de moins en moins vivant au fil de mes histoires drôles,

Tous les gens qui viennent m'écouter finissent en punching-ball,

J'ai de moins en moins ma place dans ce corps

Dans quelques temps, on me retrouvera mort.

Tu es déjà un squelette, à quoi t'attendais-tu ?

Quitte à te faire mourir, autant que tu sois déjà enterré ;

Six pieds sous terre, personne ne t'entendra te faire tuer.

Je vous étoufferai, toi et ton pacte, comme j'ai étouffé tout espoir à cette famille de chèvres,

Bientôt seulement la mort sortira de nos lèvres.

Bien, tu as donc choisi le chemin de la trahison.

Soit, je vais aussi me trahir sur un point.

Pour une fois, tu m'entendas penser en mettant mon humour à l'abandon.

Sache, suite à ton choix déplaisant,

Que je ne te déteste pas vraiment.

Mais disons que si tu brûlais et que j'avais de l'eau..

Je la boirais en te regardant.

Un bruit, puis plus rien.

C'est ainsi que s'achève son chemin.

Je m'étais fait au personnage, à sa compagnie,

Mais sa joute verbale m'a pourrie.

Une âme et de la puissance en plus,

Je suis prêt à tuer, plus de vile astuce.

Il n'y a plus de sentiments, plus de pleurs alentours

Pour m'arrêter dans ma quête, ou faire preuve de bravoure

Il n'y a plus que moi maintenant

Et il est temps de chercher cet enfant.

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Les petits détails de création:

Kam a écrit le poème avec près de 2900 caractères (2856 pour ceux qui s'attachent à la précision). Ses rimes sont différentes selon l'agencement des strophes, tantôt croisées, tantôt suivies et parfois embrassées.

Et j'ai réalisé l'illustration sur medibang pro (en ant par de multiple brouillons au stylos sur un carnet de croquis connecté (mon nouveau joujoux). L'illustration m'a pris environ 2 heures.

C'est tout pour cette collab ! En espérant qu'elle vous ait plu et qu'elle vous ait donné envie de vous intéresser à cet AU particulier.

Ps: merci de ne pas reposter ou utiliser nos créations sans notre accord

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