Bonjour bonsoir tout le monde
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![Lunatale arc 5 chap 6-[C]Bonjour bonsoir tout le monde
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Chapitre 6 : Faire face ou fuir
Deux jours plus tard…13h00
Une fois de plus, Kall vérifia le nœud de ses lacets sur le pas de sa maison. Quelques mètres plus loin, alors que Joris chargeait un drôle de sac de sport dans le coffre de sa voiture, Luna, adossé à la portière ager avant, observait son fils d’un œil inquiet. Aujourd’hui encore, elle et Joris étaient vêtu en tenue de civil printanier.
Pour la quatrième fois, elle demanda à son fils alors qu’elle ajusta son bras droit toujours tenu en écharpe :
-Kall, tu es sûr que tu ne veux pas qu’on te dépose ? La maison de Papyrus n’est pas très loin pour qu’on fasse un détour…
Le garçon finit sa dernière boucle et après avoir glissé ses bras dans les lanières de son sac, il sauta sur ses pieds et gratifia un sourire à la mère louve.
Cet après midi, Kall comptait se rendre chez les squeleblooks pour tenir compagnie à ses amis car…le grand sauvetage de Gaster allait débuter dans une heure !
Et il allait se produire dans la cave de la singulière famille puisque l’étrange machine de Sans était capable d’après Core Frisk de faire un age viable vers le Void.
Ses parents, contrairement à Alphys qui allait emmener Raiju et Nagisa pour assister à cet événement, ne pouvaient malheureusement pas venir.
Sa mère devait rencontrer Esteban, le thérapeute humain pour qui elle travaillait. Comme par le é quand Luna avait dû mettre au monde son fils, Alphys voulait demander l’aide du mage gentillesse pour son bras blessé.
Quant à Joris…Asgore et Night l’avaient convoqué pour une raison que l’albinos s’était bien gardé de dire à son fils. Toutefois…il lui avait promit une petite surprise pour ce soir.
Kall allait donc se rendre seul chez ses amis…et cela rendait sa mère un peu anxieuse.
Il pouvait bien la comprendre…lui-même ressentait de l’appréhension à l’idée de croiser ses anciens jeunes tourmenteurs du quartier durant son trajet. Sauf que cette fois, à l’instar de sa dernière mésaventure avec eux, il avait sa magie pour se défendre. Et chose doublement positive, il n’était pas épuisé par son entraînement de boucliers et de lancer de boomerang de ce matin.
Alors, il s’exclama en regardant tour à tour ses parents en voulant se montrer confiant :
-T’en fais pas Ma’ ! Je sais davantage me défendre maintenant et…je pense au fond qu’il faut que je le fasse.
Si Luna ne semblait pas totalement convaincu, Joris sorti la tête du coffre de sa voiture et riva son attention vers Notch, jusque là assis à l’orée de la forêt. Son regard brillant d’intelligence se leva vers lui et il gronda en hochant de la tête :
« Je le garderai à l’œil.
-Mais ! - s’écria Kall en rougissant de honte en comprenant très bien leur accord silencieux - J’ai pas besoin que Notch me surveille ! Puis si on le voit il va avoir des ennuis !
Joris éclata d’un petit rire en refermant son coffre de voiture, tandis que Luna esquissa un sourire mystérieux, étonnant leur enfant qui pencha la tête sur le côté.
-Quoi ?
-Oh rien. - pouffa Joris en allant s’adosser à côté de son amante - Je pense que tu serais juste étonné de voir à quel point Notch peut être très discret. Je parle par expérience.
-Les maudits n’ont peut être pas la force ni les pouvoirs de leur Alpha, - rajouta Luna avec un air amusé - mais ils restent bien plus forts et discrets que de simples loups. D’autant plus que Notch a eu quelques jours pour découvrir les environs. Ne t’en fais pas pour lui, il sait quoi faire quand il faut se cacher ses humains.
Kall haussa un sourcil puis se tourna vers leur compagnon loup qui, toujours assit, lui adressa un clin d’œil patient.
Puisqu’il était de toute façon à trois contre un, il ne put que soupirer et accepter cette condition.
Après un câlin d’au revoir, les deux adultes montèrent dans leur voiture et empruntèrent la petite route longeant le vergers et l’orée jusqu’à redre les premières maisons.
Kall les regarda partir avec le sourire et se tourna vers son ami maudit en pointant le pâturage de l’autre côté du vergers :
-Bon je vais traverser le prés des chevaux ! Si tu me suis, évite de leur faire peur d’accord ?
En réponse, Notch se coucha par terre et aboya gentiment :
« Par donc devant. Ne t’en fais pas, je suivrai ta trace pour te retrouver sans faire peur aux bipèdes. Tâche de ne pas faire de bêtises d’ici la.
Ses babines se retroussèrent en une sorte de sourire carnassier amusé et Kall lui tira la langue de manière enfantine avant de se mettre à trottiner vers la clôture du vergers.
Comme un mois auparavant, il courra à travers cette parcelle où se dressait plusieurs arbres en fleurs, avant qu’il ne e entre les planches plus étroites de la barrière le séparant du prés où pâturaient plus loin des chevaux.
Ces même hongres et juments, dont cette alezane avec son petit poulain roux à la crinière crèmes collé à son flanc. Poly.
Se rappelant les conseils de son père concernant ces grands animaux, l’enfant ralentit l’allure et marcha prudemment jusqu’au petit groupe.
Une fois assez prêt, il siffla et appela son jeune ami :
-Polyyyyyy !
Tous levèrent la tête et dressèrent leurs oreilles vers sa direction. Il fallut une bonne minute à observer cet étrange garçon approcher pour qu’enfin Poly le poulain ne s’écarte en hennissant.
Sous le regard attentif de sa mère, il trottina jusqu’à leur visiteur pour alors se mettre à tourner autour de lui pour le renifler. L’hybride poussa un petit rire ravie quand finalement Poly se stoppa devant lui pour le pousser de la tête d’une manière joueuse.
Heureux de retrouver son ami, Kall prit sa tête entre ses mains et flatta longuement son chanfrein et son encolure. Tout en faisant cela il lui chuchota :
-Désolé d’être partie aussi longtemps Poly. Il m’est arrivé tout un tas de trucs, mais je vais bien ! Je me suis fait des amis ! Dont un…que j’aurai tant aimé te montrer. Tu l’aurais aimé je pense…il est tellement cool ! Si cool…que je lui ai donné ma peluche qui te ressemble. -le garçon soupira et posa un instant sa tête contre le cou de l’animal qui poussa un petit ronflement alors qu’il mâchouilla sa capuche - T’en fais pas…il va en prendre soin. Je m’en suis assuré. Je te raconterai bien tout ce que j’ai vécu, mais j’ai pas le temps. Aujourd’hui, une chose importante va se er ! Alors je ne dois pas être en retard !
Il s’écarta du poulain qui le suivit malgré tout. Alors en riant, Kall s’exclama :
-On fait la course jusqu’à la clôture ?
Poly hennit et s’élança au galop lorsque Kall se mit à courir de toutes ses forces à travers le champ. Bien que faire la course l’excitait au plus au point, il se garda de faire usage de sa magie et laissa le poulain le rattraper, le déer et piller devant la barrière les séparant de la route.
Comme un mois auparavant, l’hybride a entre les planches et tout en courant pour redre la première rue face à lui, il salua Poly.
Cependant, dès qu’il eut ret le trottoir d’en face et que la ruelle s’étendit devant lui avec toute ses petites maisons l’encadrant, il se figea.
Après toute ces semaines, il avait oublié le contraste d’ambiance sonore entre chez lui, le pré et les premières rues du quartier. Il grimaça et mis ses oreilles en arrière tandis qu’il perçut le vacarme de la circulation de la grande avenue à quelques pâté de maisons de là, celui des habitants vacants à leurs occupations dans les environs…et surtout celui de bruits de vélos conduits par des enfants ô combien bruyant.
Et que Kall reconnut immédiatement, à son grand damn. C’était Jack et sa bande, et ils devaient se trouver à l’autre bout de la rue, peut-être avant son accès secret au parc. Mais quoiqu’il en soit, ils étaient sur son chemin…la confrontation allait donc être inévitable.
Il avait beau se sentir un peu plus confiant avec sa magie, la peur que ses harceleurs lui inspiraient refit surface et son cœur se serra tandis qu’il se recroquevilla. C’était également cette insécurité qu’il avait cherché à fuir en partant en voyage. Et maintenant la revoilà, et elle suscita en lui plusieurs questions :
« Est ce que les choses vont changer même si j’ai ma magie ? Et s’ils s’en prenaient davantage à moi car je leur fait peur comme l’a dit Night ? Il a dit que ma situation est différente de celle de Shadow…que les choses peuvent encore s’arranger…mais ces enfants sont aussi méchants que ceux qui ont fait du mal à Shadow…comment est-ce que je peux changer les choses chez moi ? »
Alors qu’il longeait à petit pas une haie de lauriers délimitant le jardin d’une maison, un souvenir de son séjour à l’époque de son cher ami lui revint. C’était l’une des bribes de mémoires qui avaient le plus tarder à lui revenir. Il faisait tellement écho à sa situation en fait…pourquoi ne s’en était-il pas rappelé tout de suite ?
Tout en portant sa main à son précieux livre caché dans sa large poche de gilet, il inspira un bon coup et fit travailler sa mémoire.
*
Timeline pacifique d’Underswap- six ans auparavant…
L’après-midi touchait à sa fin à la surface d’Underswap, dans la ville mixte non loin du mont Ebott.
Quelque part dans une des rues ombragées, Kall suivait d’un pas vif Shadow alors que ce dernier serrait fortement sa petite main dans la sienne, trahissant sa nervosité. Les deux garçons revenaient d’une visite chez les frères squelettes qui leur avaient fourni de la nourriture du marché local à la demande d’Aniol pour préparer le dîner de ce soir. En raison de l’animosité des habitants envers le jeune Blackhole, ce fut Blue qui alla faire rapidement les courses à leur place, ainsi, ils espéraient que les enfants ne fassent pas de mauvaises rencontres.
Cependant, alors que le jeune hybride suivait son meilleur ami (ils portaient un sac de course chacun) il pouvait sans peine deviner son anxiété tandis qu’ils rasaient les murs. Dès qu’ils arrivaient à un croisement, l’humain aux yeux rubis se figeait et regardait à droite à gauche avant de s’élancer en l’entraînant avec lui.
Inquiet, Kall finit par lui demander, alors qu’ils gravissaient des marches à l’ombre de deux arbres poussant entre des maisons :
-Shadow…t’es sur que ça va ? On dirait que tu as peur de quelque chose. Tu veux que j’appelle Ma’ ? Si je crie assez fort, elle m’entendra.
-Non ! - répliqua un peu trop brusquement l’humain en se retournant vers lui, avant de grimacer face à son ton. Il se reprit et reprit plus doucement en détournant son regard - Non…t’inquiète ça va aller. Tout ira mieux, une fois que nous aurons ret l’extérieur de la ville. Ce n’est plus très loin…
Le petit loup avait beau être très jeune et naïf, il n’était pas indifférent au malaise de son ami qui trahissait son mensonge. Et surtout…pendant un bref instant, avec son comportement il eut l’impression de se voir dans un miroir. De se voir, lui, le petit hybride anormal qui devait raser les murs pour ne pas subir les moqueries, chahutage, ou regard de travers des autres.
En arrivant aux sommets des escaliers, ils se retrouvèrent face à une petite place, à l’ombre de ces arbres cités plus tôt, adjacente à une rue et plus loin, un pont de bois traversant une rivière. Et de l’autre côté de cette rivière, se trouvaient encore quelques pâtés de maisons mais déjà les collines précédant la forêt Ebott se dressaient de l’autre côté. Ils n’étaient effectivement plus très loin.
Toutefois, Kall s’arrêta, obligeant Shadow à faire de même, ce qui lui attira alors un regard interloqué de ce dernier. Et davantage quand Kall alla brusquement se coller contre lui.
-Euh…Kall ? Qu’est ce que tu fais ?
-Je te rassure. Parce que je veux pas que tu es peur parce que je suis là…- le garçon leva ses yeux vert-bleu et bien qu’il avait une mine attristé avec ses oreilles abaissées, il lui sourit - Tu sais…j’agis un peu comme toi chez moi…quand je veux me balader dans mon quartier. Quand je veux rendre visite à mes amis ou…tout simplement quand je suis à l’école. Quoiqu’il arrive Shadow, aujourd’hui je suis avec toi !
L’enfant maudit cligna des yeux…avant que ceux-ci ne se mettent à briller d’émotion alors que sa voix s’enroua et qu’il serra le petit contre lui.
-Kall j-je veux pas qu’ils te fassent du m-mal à cause de moi !
-Eh bah moi je veux qu’ils te fichent la paix ! Hmf !
En disant cela, le lunatien prit un air boudeur en gonflant ses joues et en croisant ses bras…ce qui fit éclater de rire le jeune humain.
Émue il s’exclama en ébouriffant les cheveux du petit :
-Je…merci Kall… mais tâchons d’éviter les ennuis ok ? Les enfants d’ici peuvent être…méchant.
-T’inquiète…je sais ce que c’est. Alors allons-y !
En espérant avoir donné un peu plus de courage au jeune Blackhole, Kall le laissa de nouveau l’entraîner par la main, en direction du pont en bois.
Ils le traversèrent et se retrouvèrent dans une nouvelle intersection de trois ruelles. Shadow l’emmena vers celle la plus à gauche…quand ils virent quatre enfants surgirent soudainement de celle de droite.
Il s’agissait de deux monstres et deux humains, dont un très costaud avec un petit air vicieux. Kall sentit tout de suite son ami se raidir à sa vue, il comprit alors il plaqua ses oreilles en arrière.
Le groupe ne tarda pas à les repérer, alors Shadow s’empressa de marcher d’un pas vif vers la ruelle de gauche en poussant l’hybride devant lui. C’est alors que des ricanement et des « Hey c’est l’enfant maudit ! » « C’est quoi ce truc avec lui ? » retentirent. Puis le « chef de la bande » cria :
-Hey les gars ! C’est moi ou l’enfant maudit c’est trouvé un « pote » ? Un blanc-bec comme lui en plus !
Shadow grimaça et tira le bras de son jeune ami pour qu’ils se dépêchent de redre la ruelle. Mais déjà, les quatre garnements accoururent pour leur barrer la route et les encercler.
Pour la première fois depuis longtemps, Kall s’entendît gronder légèrement entre ses dents serrées. Surtout lorsqu’il les vit tourner autour d’eux pour que chacun puisse l’observer en se penchant d’une manière exagérée à son niveau.
Bientôt, leur curiosité a rapidement au dégoût quand ils virent ses oreilles, sa queue, sa peau blafarde, mais surtout, ses yeux de loup vert-bleu.
Le camarade humain de Tysias eut un mouvement de recul en les apercevant justement et il s’écria :
-Pouah ! Mais c’est quoi ces yeux de bête ?! T’es quoi toi ? Tu ressembles trop à un humain pour être un monstre.
-Je confirme, - dit une sorte de monstre oiseau mélangé avec un renard, il poursuivit en plissant ses yeux perçant braqué sur Kall - il existe aucun monstre qui vous ressemble à ce point.
-D’ailleurs il existe très peu d’humains avec un teint de peau aussi maladif. - ricana Tysias en tournant autour de notre duo. Il pointa moqueusement Shadow - Tu l’as trouvé où cet étranger ? Car visiblement même son peuple monstre ne le connaît pas !
-Laisse nous tranquille Tysias ! -osa répliquer Shadow en rapprochant davantage Kall de lui- Et surtout, laisse le en dehors de tout ça !
-Trop tard le maudit. - le garnement se pencha vers le garçon aux yeux rubis avec un sourire sournois - Fallait y penser à deux fois avant de te faire un ami ! Surtout que tu n’es plus le bienvenu ici !
La situation commençait vraiment trop à sentir le roussi au goût de Kall, tandis qu’il se mit à chercher une issue, une opportunité, n’importe quoi ! Afin de les sortir de la.
De plus…il n’aimait vraiment pas comment ce Tysias se comportait avec son ami.
Ni les regards que les trois autres lui jetaient et qui ne faisait qu’accentuer sa peur et timidité.
Il n’était pas du genre à faire de grand discours face à ce genre de brute épaisse qui…lui rappelait horriblement ceux qu’il côtoyait chez lui.
Peut être que dans un sens les archétypes se répétaient et se ressemblaient entre les mondes et époques.
D’autant plus que s’il ne se trompait pas, les monstres avaient été libérés de l’Underground il y a très peu de temps sur cette timeline Underswap. D’après sa mère, le racisme entre les deux peuples était encore bien d’actualité, et même si elle avait raconté à Aniol, le père de Shadow, son histoire (version Underswap) en prétendant avoir vécu en cachette ailleurs, elle lui avait conseillé d’éviter de crier sur les toits sa véritable nature.
Surtout si les gens d’ici étaient aussi étroits d’esprit que les Blackhole le prétendaient. Et vu comment ces gamins agissaient juste en voyant son physique, Kall devinait déjà comment les choses allaient tourner.
Il n’était vraiment pas du genre à parler et à attirer l’attention sur lui. Et pourtant, voir son ami aussi mal et menacé lui donna du courage. Alors, d’une voix tremblante, il parla en levant bravement ses yeux vert-bleu sauvage vers Tysias :
-L-Laisse nous er s’il te plaît ! Shadow…Shadow et moi on se connaît de l’endroit où il habitait avant ! Ma m-mère et moi nous sommes de age pour lui rendre visite ! A-alors…euh…laisse nous er o-ou j’appelle ma maman !
Le cœur battant, il s’efforça de ne pas flancher alors que l’humain fronça ses sourcils et jeta un coup d’œil à ses trois autres acolytes. Il était tout rouge, et il espérait que Shadow ne lui en voudra pas d’avoir menti afin d’essayer de désamorcer cette situation pacifiquement.
Cependant…Kall ne su si c’était parce qu’il avait mal menti, mais finalement Tysias se mit à lui rire au nez, suivit par les trois autres. Shadow grogna quand il se pencha vers le petit loup pour s’esclaffer avec un sourire mauvais :
- Vous avez entendu les gars ? Il croit qu’on va laisser le maudit er parce qu’il nous a dit « s’il te plaît » en faisant les yeux doux ! Sauf que en fait… ce qu’il a pas pigé c’est qu’on en a rien à faire de l’avis d’un étranger chelou comme lui !
-Surtout va savoir quel genre d’ennuis une bizarrerie comme lui peut nous attirer ! - s’écria le second enfant monstre, un felin noir - Il n’y a que l’enfant maudit pour être ami avec ce truc et nous le ramener !
-Grave ! -renchérit l’autre enfant humain - C’est pour ça qu’il doit dégager de notre ville ! Il traîne déjà avec le diable !
-Exactement ! Alors, il est temps que nous leur apprenions une leçon pour leur er l’envie de revenir !
En disant cela, Tysias dégaina un canif de sa poche et alors que Shadow palis, Kall souffla en plaquant ses oreilles en arrière :
-T’es fou…Pourquoi vous êtes aussi méchant ?! Shadow n’est pas maudit et vous le savez !
-Arrête de ca de truc que tu ne sais pas le mioche, tu me fais mal à la tête ! D’ailleurs, avant de vous refaire le portrait, j’aimerai bien savoir ce que t’es au juste. - Tysias fit un signe de tête au monstre renard-oiseau - Rykes, Check moi son âme.
-Euh…mec, faire apparaître les âmes des gens comme ça c’est pas-
-Qu’est ce que t’en a à faire ?! Tout ce qui touche l’enfant maudit est un danger ! Vas-y !
Hésitant, Rykes commença à s’approcher au plus grand effroi de nos deux garçons.
Kall décida alors d’appliquer sa « menace » et, après avoir pris une grande inspiration, il rejeta sa tête en arrière pour pousser un long hurlement de louveteau.
Surprit, les quatre gredins se figèrent une seconde…puis sans crier gare, le monstre félin se rua pour tenter de faire taire Kall.
Sauf que ce fut Shadow qui se retrouva soudainement devant lui et qui lui asséna un coup de poing dans le ventre. Lui aussi s’était soudainement senti pousser des ailes en voyant son jeune ami pris pour cible par ses tourmenteurs.
Son coup fut si fort (ce qui le surprit lui même) que le garçon chat tomba à genou, le souffle coupé.
Ayant assisté à son intervention, Kall s’était tu et avait esquissé un sourire iratif…jusqu’à ce qu’il vit Tysias pousser une exclamation rageuse et s’élancer vers l’humain aux yeux rouges.
Son canif brandit au-dessus de sa tête.
Il allait poignarder Shadow dans le dos !
Le sang de Kall ne fit qu’un tour alors qu’il se sentit subitement submergé, un bref instant, par l’horreur mais surtout de la colère. Et pendant un bref instant, voir Tysias avec son canif et son visage tordu par la haine et la sournoiserie lui sembla terriblement familier. A tel point qu’il sentit son oreille droite lui picoter.
Son corps bougea de lui même et alla se placer entre le dos de Shadow et son agresseur, à deux mètres d’eux. Et tout en levant ses mains, il hurla alors que des crépitements de magie turquoise se formèrent autour de ses doigts :
-NON !
En un clin d’œil, un bouclier turquoise l’entoura, lui et Shadow. Quand la lame du canif s’abattît sur lui, le champ de force tint bon…avant de se dissiper en libérant une forte onde de choc qui propulsa au sol les quatre garnements.
Il eut un instant de flottement où Kall, un peu groggy, abaissa ses bras en regardant cette légère vapeur turquoise flottant au-dessus de leurs assaillants, ne réalisant pas trop ce qu’il venait d’accomplir. Shadow, lui, avait très bien comprit et, après jeté un œil choqué à Tysias avec son couteau, y vit plutôt une porte de sortie.
Alors, il ramassa son sac et attrapa la main de Kall pour l’entraîner à toute allure vers la ruelle de gauche. L’hybride le suivit sans rechigner et bientôt, tous deux couraient à toute jambe alors que déjà les cris indignés de Tysias et sa bande retentissaient derrière eux.
Shadow prit tous les détours possible pour distancer au mieux leurs poursuivants.
Quand soudainement, alors qu’ils virèrent d’un coup dans une rue ombragée par des lauriers, les ténèbres, froide, les entourèrent et le monde bascula autour d’eux.
Le temps qu’ils réalisent ce qu’ils leur arrivaient, ils étaient hors de la ville, à l’ombre d’un arbre à côté du chemin menant chez les Blackhole.
-Que-qu’est ce que c’était ?! - s’enquit Kall en tournant sur lui même, sans lâcher la main de Shadow (de toute manière ce dernier ne voulait pas le lâcher)
-Je…-fit son ami tout aussi confus que lui - j’ai déjà sentit ça mais-
Les deux enfants se retournèrent vers l’arbre, et eurent tout juste le temps de voir une silhouette dans l’ombre de l’arbre s’éloigner précipitamment. Si Kall inclina sa tête sur le côté, étonné, le jeune humain esquissa un petit sourire.
-Nighty…
-Hein ? Tu as dit N-
-Oui oui. Mais ne dit rien, ça pourrait le vexer. Tu as bien vu comment il est.
Shadow fit un clin d’œil à Kall, qui ria alors doucement. Puis, l’instant d’après, il était dans les bras de l’humain, qui le serrait fort contre son cœur.
Un cœur qui battait à toute allure après la frayeur qu’il venait d’avoir.
Un sentiment que le lunatien partageait bien…alors il se colla à lui en poussant un petit couinement canin.
Il entendit ensuite Shadow lui murmurer en reniflant :
-Tu m’as peut être bien sauvé la vie Kall…merci…
-Pas de quoi… - dit tout bas le petit en ayant les larmes aux yeux - fallait que j’agisse…mon corps a bougé tout seul…je pensais pas que…qu’il irait aussi loin lui aussi…
-Comment ça « lui aussi » ? - s’écria Shadow en s’écartant de son ami pour le regarder avec un air inquiet - Ils sont allé aussi « trop loin » chez toi ?!
Kall ouvrit la bouche et la referma, confus, ne sachant que dire car…il avait dit ces mots sans trop réfléchir. Mais en même temps, alors que son oreille continuait de lui picoter avec un sentiment de malaise, il « savait » que ses propres harceleurs lui avaient déjà bien du mal d’une manière ou d’une autre. Mais de quelle manière…il n’arrivait pas à s’en rappeler. Il se sentait juste très anxieux à la vue d’une lame…surtout les ciseaux.
Ne voulant inquiéter davantage son ami, il ne lui confia pas sa pensée, et secoua sa tête avant de soupirer tristement :
-Disons que c’est pas simple parfois. Surtout s’ils m’attrapent… bref ! -il sourit à l’humain et brandit son sac de course - On s’en est bien sorti hein ? On a rien !
Shadow scruta un instant son visage, avant de lui rendre son sourire et ria en regardant son propre sac :
-T’as raison. Bon ! -il reprit la main du petit loup et lui montra de la tête la route - On rentre ? Vu que tu as hurlé ta mère va être inquiète nan ?
-Oh mince oui ! Allons-y ! -Kall fit mine de partir devant…avant de soudainement toucher le bras de son ami- T’es le chat !
Et il se mit à courir en direction de la maison alors que Shadow se mit à le courser en riant et en disant des « Cours vite Kall je vais t’attraper ! ».
D’ailleurs, il ne tarda pas à rattraper le bambin quand la maison fut en vue, et tous deux roulèrent dans l’herbes pour se chahuter et rigoler…
*
De nos jours…
Ce souvenir, bien qu’angoissant en partie, fit tristement sourire Kall alors qu’une larme roula sur sa joue rougit par l’émotion.
Le cœur lourd, il releva la tête en direction du bout de la rue, là où il pouvait entendre les sonnettes des vélos de ses tourmenteurs.
Davantage de larmes perlèrent de ses yeux alors qu’il pensa en touchant son livre :
« Si t’étais là Shadow, qu’est ce que tu me dirais de faire ? J’ai peur d’y aller seul… mais en même temps je veux en finir avec cette peur en leur montrant que cette fois je ne suis plus sans défense…mais s’il y a bien une chose que j’ai compris en étant avec toi ou…durant mon voyage…c’est qu’il ne faut pas que les gens aient raisons d’avoir peur de nous. Alors…je vais essayer d’être brave… de faire au mieux. Pour toi qui…n’a pas pu t’en sortir contre ces sales types…
En songeant cela, il ne put s’empêcher de se dire avec amertume, que s’il avait été encore présent le fameux jours où les underswapiens avaient attaqué Shadow et son père, peut-être qu’il aurait pu le protéger. Comme durant leur confrontation avec Tysias.
« Petit loup ? Tout va bien ?
Kall sursauta en entendant ce couinement rauque et remarqua alors le museau de Notch qui déait entre deux lauriers servant de haies au jardin de la maison d’à côté. Il croisa ses yeux dorés qui le scrutaient d’une manière inquiète…en même temps depuis combien de temps il s’était figé comme ça ?
Rapidement, il chassa ses larmes et lui répondit doucement avec un maigre sourire :
-Désolé…je me suis juste rappelé d’un truc que j’ai vécu avec l’ami dont je t’ai parlé. Il me manque…mais ça va aller pour la suite, t’en fais pas.
« Hmm… -le loup maudit ne semblait pas entièrement convaincu - j’interviendrai si un seul monstre ou humain venait à te menacer.
-Mais ça va t’attirer des ennuis…
« Ça ne changera pas de mon quotidien de mon monde d’origine. Je préfère que les gens sachent que j’assure désormais ta protection et celle de ta maison. Tu ne me feras pas changer d’avis.
Comme pour marquer sa détermination, le loup montra ses crocs et Kall pouffa doucement avant d’aller flatter son museau. Il articula un silencieux « merci », puis décida de reprendre son chemin sous le regard attentif du maudit qui redisparu dans la végétation.
En faisant au mieux abstraction de ce qui l’entourait, il se concentra sur le prochain virage à emprunter droit devant lui. Quand il y arriva, il perçu un éclat de voix familier derrière lui et s’efforça de ne pas se retourner sans pour autant accélérer le pas.
Il se souvenait parfaitement de ce que Fell!Dogaressa lui avait enseigné : les faibles comme lui ne devaient pas montrer leur peur en restant droit et naturel.
Toutefois, il s’empressa de cacher dans son gilet son précieux livre. Hors de question de le perdre.
Ainsi, il parcourut une dizaine de mètres en faisant la sourde oreille, quand, inexorablement, Jack lui barra soudainement la route en freinant brusquement avec son vélo. Quatre enfants, humains et monstres, juchés sur trois autres vélos arrivèrent de par et d’autre du petit loup.
Kall soupira d’avance en reconnaissant dans leur regard cet air moqueur empreint de malice…même s’il semblait y avoir de la curiosité pour une fois. Il fallait dire qu’il avait disparu pendant un mois…
Il soutint alors les yeux bleus-gris que Jack posa sur lui quand, en bon meneur, l’interrogea penché vers lui sur le guidon de son vélo :
-Alors comme ça t’es de retour l’erreur ? -dit le blondinet en haussant un sourcil- Tout le monde, même à l’école, pensait que tu avais fini par partir pour de bon avec tes parents.
-Y a pas que lui qui a disparu aussi apparemment. - intervint un monstre ours qui faisait tout rond derrière son ami lézard qui conduisait leur vélo - Les jumeaux squelette fantôme aussi. Ils étaient avec toi ?
-Vous avez foutu quoi ? - renchérit Amza, un humain à la peau métissé - Pourquoi t’es revenu ?!
Dans ses poches de gilets, les poings serrés de Kall tremblaient tandis qu’il les observait tour à tour, le plus neutre possible.
Car au fond, une voix amère lui chuchotait :
« Tu vois ? Rien n’a changé. Ils ne sont même pas inquiets de ta disparition. Ils espéraient juste que tu partes à jamais, comme Shadow avec Underswap. Ils sont juste surpris et curieux. Tu n’as rien à faire avec eux. Pars.
En soufflant d’une manière ennuyé, Kall reporta son attention sur le meneur qui recoiffa fièrement sa frimousse blonde et marmonna en haussant ses épaules :
-J’ai pas envie d’en parler. Surtout pas à vous. Alors désolé, mais mes amis m’attendent.
Sans demander leur avis, il commença à contourner le vélo de Jack et celui de l’ourson et du lézard. Sauf que ces derniers bougèrent leur roues avant pour lui barrer la route et Jack s’exclama en attrapant son bras au vol en allant jusqu’à planter ses ongles dans sa peau délicate :
-Pour qui tu te prends à nous ignorer comme ça et à nous sortir des excuses bidons comme ça ?! Puisque t’es revenu, on va te redonner une-
La magie turquoise de Kall répondit immédiatement à son agacement et à sa peur.
Aussitôt que Jack l’eut attrapé, sans se retourner, l’enfant loup grogna et d’un geste de la main vers l’arrière, il fit apparaître un bouclier autour de lui. Ainsi, Jack, l’ourson et le lézard furent repoussés d’un coup avec leurs vélos à un mètre de Kall.
Amza, et l’autre gamine avec lui firent des yeux ronds face à cette scène et davantage en voyant leurs trois amis reculer précipitamment pour être à deux mètres de cette couche de lumière qui bourdonnait.
-De la magie…l’erreur a fait de la magie…-souffla tout bas Amza en prenant un air livide avant de glisser à ses acolytes - vous approchez pas, il pourrait faire comme à l’école quand Alan l’a-
-Je la maîtrise maintenant. - coupa Kall alors qu’il l’avait très bien entendu. Il se tourna à moitié vers le groupe pour les observer à travers son bouclier avec ses yeux sauvages qui ne montraient rien à part du défi - Mais je ne veux pas vous blesser avec, alors laissez moi tranquille. Ok ?!
Aucun d’eux, pas même Jack, ne prononça un mot ou ne bougea d’un yota tellement ils étaient stupéfaits. De toute manière, l’hybride n’attendit pas leur réponse pour dissiper sa protection et tourner les talons d’un pas vif. Maintenir aussi longtemps un bouclier était encore très fatiguant pour lui.
Jusqu’à ce qu’il ait quitté cette rue, il s’efforça de ne pas se retourner pour vérifier qu’ils ne le suivaient pas malgré tout. Heureusement ses oreilles ne perçurent aucun bruit de vélos à ses trousses.
C’est arrivé le long des hauts murs du parc que Notch surgit de nulle part pour se mettre à trottiner à ses côtés.
La bête le renifla un instant et laissa l’enfant plonger ses doigts dans sa fourrure avant qu’il ne pousse un grognement approbateur :
« On dirait que ton avertissement est bien é petit loup. La vue de ta magie devrait les dissuader de s’en prendre à toi.
« Oui mais pour combien de temps ? - couina Kall en canin - Certains pourraient aller plus loin en usant de magie cette fois…
« Chaque choses en sont temps. D’ici là, nous aurons le temps de nous préparer à cette éventualité. Hm ? Qui va la ?!
Des battements d’ailes se firent entendre au-dessus de leurs têtes, et bientôt Kall vit descendre des cieux Nagisa et Raiju avant que tout deux ne se posent devant eux. Reconnaissant les deux jeunes dragons, le maudit se calma aussitôt et s’assit aux côtés de son protégé quand il les salua :
-Coucou ! Qu’est ce que vous faites là ?
-Hey Kall ! -s’exclama Nagisa en tordant son long cou afin de l’observer sous toute ses coutures - Ta mère a prévenu la mienne que tu venais à pied. On voulait s’assurer que tu allais bien.
-Et on dirait que c’est le cas. - remarqua Raiju en agitant ses ailes nuages en regardant les environs - Nag m’a dit que des enfants te causaient des soucis dans ces quartiers.
En comprenant qu’une fois de plus sa mère avait bien pris ses précautions, Kall soupira en levant ses yeux au ciel, avant de sourire à ses deux amis pour les rassurer :
-C’est vrai. Mais tout va bien.
Rapidement, il leur raconta sa petite confrontation avec la bande de Jack. A la fin de son récit, si les yeux céruléen de Raiju pétillaient d’amusement, Nagisa avait esquissé un sourire carnassier avant de se mettre à ricaner :
-Ça fait plaisir de te voir enfin montrer tes crocs, petit loup ! Ils y réfléchiront à deux fois maintenant ! Bon ! Ça te dit qu’on t’emmène par la voie des airs ? L’opération va bientôt commencer et…je pense que Impact et Chiller vont avoir besoin d’un petit soutien moral.
-Un voyage vers le Void reste dangereux après tout… -grimaça Raiju avant de se tourner vers Notch - Par contre on pourra pas te porter, le loup.
Notch aboya en s’étirant de tout son long, nonchalant et Kall rigola avant de leur traduire :
-Il dit qu’il arrivera à nous suivre sans problème depuis le sol.
-C’est moi où il fait de la provoque ?
La réponse parut assez claire pour le trio quand le maudit roula des yeux. Alors sans plus tarder, Raiju et Nagisa prirent leur envol et saisirent chacun une épaule de l’enfant loup avant de l’emporter avec eux au-dessus des arbres et des maisons. Cette expérience pourrait sembler effrayante, mais Kall qui avait toujours rêvé de voler était aux anges. D’autant plus que les deux dragonnets c’étaient déjà entraîné auparavant à porter les jumeaux squeleblooks, alors, ils avaient pu parfaire leur technique de « transport aérien ».
Kall put d’ailleurs sentir, durant ce bref trajet jusqu’au jardin à l’arrière de la maison des squelettes, que les deux reptiles ailés formaient une super équipe.
Bien que leurs ailes provoquèrent énormément de courant d’airs qui décoiffèrent l’hybride, ils le déposèrent en douceur sur la pelouse. Et c’est quand la dragonne bleue et le dragon gris eurent atterri que Notch surgit des lauriers délimitant la propriété. Il n’avait pas mit bien longtemps à les redre et cela lui attira un regard impressionné des deux monstres alors qu’ils avaient prit leur forme humanoïde.
Ensuite, ils traversèrent le jardin, puis la terrasse avant de prendre un chemin de gravier menant à la porte arrière du garage entrouverte. Garage qui faisait aussi bien office de mini studio de répétition pour Mettaton, que de parking ou atelier de bricolage.
C’est ici que notre trio (Notch avait décidé de rester à l’extérieur. Kall n’avait qu’à l’appeler en cas de problème), découvrirent leurs amis Impact et Chiller assis sur un vieux canapé directement à leur droite en entrant, à côté d’une guitare et d’une batterie.
Les jumeaux installés la tête à l’envers semblaient désemparés et esquissèrent un maigre sourire à leurs amis quand ils se plantèrent devant eux.
Notre petit hybride fut le premier à les interroger :
-Qu’est ce qui se e ? Où sont les autres ?
En se remettant à l’endroit avec un soupir, Chiller lui répondit :
-Oncle Sans et Papapyrus nous ont interdit de descendre pour qu’on les aide à aller chercher Gaster dans le Void. Ils devraient partir d’ici cinq minutes…
-…et qu’importe les choses potentiellement étrange qui pourraient se produire, eux et Alphys nous ont interdit de bouger ! -renchéri Impact en gémissant et en ant ses mains sur son visage - C’est pourtant Chill et moi qui sentons le mieux papi Gaster ! On pourrait les aider !
Kall grimaça et échangea un regard désolé avec Nagisa et Raiju alors qu’ils ne savaient quoi dire…
Le dragon de foudre remarqua tout de même en dévisageant les jumeaux avec comion :
-Ils ont peur qu’il vous arrive quelque chose, c’est normal. Surtout après tout ce que vous avez vécu. Et vous savez quoi ? Je pense que ce serait plutôt tant mieux qu’ils n’aient pas besoin de votre aide.
-Et pourquoi ça ?! -s’offusqua le garçon squelette
-Parce que ça veut dire que la situation n’est pas si grave et que votre grand père peut être ramené juste à l’aide de la machine. D’après ma mère, quand ça concerne le Void, il faut faire très attention donc…
-Ça ne sert à rien d’envoyer autant de gens au casse pipe. - déduit Nagisa en abaissant ses oreilles pointus bleus - Et ce n’est pas à des enfants comme nous d’y aller.
Chiller et Impact baissèrent leur tête, ne trouvant rien à y redire et déçu.
Affligé pour eux, Kall grimpa sur le canapé et alla se blottir contre Chiller pour lui faire un câlin et attrapa l’une des mains de son frère. Tous deux lui firent un sourire, le laissèrent faire, avant de reprendre un air morose.
Car tous deux n’osaient pas dire que depuis leur retour, toute leurs tentatives pour entrer en avec Gaster avaient été un échec. Même Alphys ne recevait plus de message de sa part dans le grand ordinateur du labo secret.
Alors elle et toute la famille squeleblooks en avaient conclu que le squelette oublié s’était totalement isolé dans le Void.
Et qu’importe la raison, cela devait être grave. Un tel silence radio n’était pas arrivé depuis l’attaque d’Error il y a 10 ans…
*
Pendant ce temps, dans la cave servant aussi bien de chaudière/stockage de la maison que de labo personnel pour Sans, notre petit squelette ainsi que Alphys se tenaient devant son étrange machine rectangulaire. A la manière d’une borne d’arcade, elle était dotée d’un vieil écran et clavier mais aussi de deux molettes sur le côté avec un petit écran au-dessus d’elles indiquant de drôles de coordonnés. Et, ajout de dernières minutes, une antenne faisant penser à une bobine Tesla avait été fixée sur la gauche de la machine et pointait un dispositif métallique circulaire, faisant penser au sol du cylindre du téléporteur lunatien.
Sans pianotait sur le clavier des coordonnées et consignes, dicté par Alphys qui lisait à voix haute un calepin de notes et recherches. Les recherches du comédien.
Car, la programmation qu’il effectuait était très proche de ce que l’ordinateur du téléporteur effectuait pour ouvrir un portail vers un autre monde. C’était un travail expérimental qu’il avait laissé en plan durant la conception de leur célèbre machine à voyager dans le multivers, même si l’engin devant lui l’avait beaucoup aidé .
Un engin conçue par Gaster lui-même et qu’il avait mis des décennies à tenter de comprendre son fonctionnement. Et effectivement, elle ne faisait pas que relever des graphiques de ramifications de timelines. Non, elle indiquait également les coordonnées cantiques des timelines de leur univers et des dimensions avoisinantes. Elle avait donc servi de bonnes bases pour le téléporteur.
Or à l’époque, c’est également en parcourant ses fonctionnalités qu’il avait découvert des chiffres et des anomalies étranges, qui étaient en réalité les coordonnées pour un age vers le Void. A l’époque il l’ignorait, ce n’était qu’une énigme à ses orbites et Gaster s’était bien gardé de lui révéler la vérité.
Aujourd’hui, il savait de quoi il s’agissait, et c’était grâce à Core Frisk et à ses connaissances. Le petit enfant gris avait beau avoir vu l’avenir et prédit qu’il aurait besoin de sa machine, il ne savait pas exactement comment ils devaient l’utiliser.
Mais c’est en voyant les recherches de Sans, ces signes en windings étranges qu’il avait relevé que le gardien avait fait le lien.
Étant très familier avec le Void, ce fut évident pour lui qu’il s’agissait du age et aujourd’hui, alors qu’il était assis nonchalamment sur la paillasse du labo personnel du comédien, il répondit patiemment aux interrogations de Mettaton, vêtu d’un uniforme cintré rose fuchsia. Le robot n’allait pas participer à l’expédition, mais il comptait bien être présent pour soutenir les deux squelettes. Papyrus se tenait à côté de lui, avec l’aspirateur blaster en sac à dos derrière lui (il était sans doute le plus qualifié avec sa force pour le porter).
-Je ne comprends pas -demanda donc le célèbre robot fantôme en grattant le haut de son crâne - pourquoi n’utilisons nous pas le téléporteur s’il suffit juste d’entrer des coordonnées ?
-Parce que cette machine est une création de WD Gaster. - répondit patiemment Core Frisk en balançant ses jambes - Les coordonnées permettent juste de pénétrer dans la dimension du Void, mais comme l’anti Void, c’est un espace infini mais de ténèbres. Vu que cette machine a la « patte » de Gaster, elle nous mènera jusqu’à son maître, ou du moins, la zone où il se trouve en majorité.
-En majorité ? -s’enquit Papyrus en haussant une orbite confuse
-Je te rappelle que son être est dispersé au quatre vents, d’où l’utilité de l’aspi-blaster. - l’enfant gris reporta son attention vers le robot - Enfin, il nous faut ce vieil engin puisqu’il vous ramènera automatiquement au bout d’un certain temps. Et cela tombe bien, car il est dangereux pour des êtres vivants de s’y éterniser.
Alphys choisi ce moment pour intervenir en regardant Papyrus et en pointant son téléposphère à son armure de combat :
-Ne te sépare surtout pas de ta sphère, c’est grâce à elle que Sans et toi pourriez revenir. Et d’après nos simulations, en nous basant sur la puissance de l’aspi-blaster pour effectuer sa mission, vous aurez exactement quarante cinq secondes avant d’être renvoyé.
-En théorie. - ajouta Sans sur un ton cassant
-Eh bien qu’est ce que c’est rassurant. - soupira Mettaton - Presque aussi rassurant que les astronautes envoyés en mission extrême dans l’espace comme dans les films humains.
-Heh, parce que c’est quasiment ça Metta. - le petit monstre fit un geste théâtral - Nous partons vers le vide intersidéral ! Heheh, heureusement que Papyrus et moi n’avons pas besoin de respirer.
Si Core esquissa un sourire amusé, son frère s’écria en faisant les grosses orbites :
-Sans ce n’est pas drôle et tu le sais ! Si nous avons interdit les enfants de venir c’est pour une bonne raison !
-I-il n’a pas tort…-concéda Alphys avant de bredouiller tout bas - même si leur affinité avec Gaster aurait d’une grande aide…
Sans lui jeta un coup d’orbite vide, l’ayant entendu, mais garda le silence. Le silence radio de son père était déjà assez préoccupant.
Il pianota les derniers signes windings dans la machine et tourna les deux molettes dans un certain angle. Une ligne dans le programme inscrit à l’écran se mit à clignoter en bipant, indiquant que la téléportation était prête à être lancée.
Prenant une grande inspiration, il se tourna vers ses compagnons, lorsque Core se laissa tomber de la paillasse et déclara :
-Attendez avant de faire quoique ce soit. Je vais tout de même faire un saut dans le Void pour voir dans quel état est Gaster. -ille plissa ses yeux vide en voyant les quatre lunatiens prendre un air circonspect et soupira avant de répondre à leur question muette - Non, je ne pouvais pas le faire avant. D’une part parce que je consacre énormément de mon énergie pour sécuriser le point de age entre Lunatale et l’Omega timeline. Error rôde autour de votre monde à présent. Et d’une autre part, m’aider du point de age créé par cette machine m’épuisera moins que de devoir sillonner le Void durant une éternité. Je me suis déjà peut-être rendu dans le Void, mais cette dimension est changeante…Gaster, VOTRE Gaster, ne se trouvera pas à l’endroit où je me suis rendu la dernière fois.
Trouvant ses explications claires (sauf pour Papyrus), Mettaton, Alphys et Sans acquiescèrent. Toutefois, ils lui imposèrent la condition d’emporter une caméra avec lui afin d’avoir eux aussi un visuel. Enfin…si l’appareil survivait au voyage du gardien. Core n’y trouva rien à y redire et accrocha la petite caméra à son épaule.
Enfin, ille s’approcha alors de la machine et en se mettant sur la pointe des pieds, ille posa sa main sur le boîtier ou s’affichaient les coordonnées. Un glitch blanc l’agita brièvement, le Frisk gris ferma ses yeux gris…puis disparu sous leurs yeux ébahi.
Le quatuor s’empressa alors de se pencher vers l’ordinateur portable d’Alphys qui était donc connecté à la caméra.
Contre toute attente, même si l’image se brouillait fréquemment, ils eurent un visuel.
Le jeune gardien n’avait pas menti au sujet de cette dimension.
A part le profil de Core Frisk, ils ne virent rien dans les ténèbres à part quelques glitchs apparaissant puis disparaissant aussi vite qu’ils étaient apparus.
Ils virent l’enfant gris progresser en appelant le scientifique disparu.
Entre les moments plus ou moins long où ils n’eurent qu’un écran brouillé, ils purent discerner autour de leur envoyer des bugs composés de chiffres ou de glitchs. Et à plus Core avançait, à plus ils étaient instable, corrompu, à tel point qu’ils virent leur ami prendre un air inquiet.
Puis c’est finalement après plusieurs secondes où ils n’eurent plus aucune image, que soudainement, le reprit… et ils le virent.
Gaster…ou du moins…l’ombre de ce qu’il était.
Le squelette n’était plus qu’une sorte d’amalgame fondu, instable et violemment agité de glitchs alors que son visage était tordu par un rictus de douleur. Plusieurs de ses mains, brillante d’une lumière violette, étaient rassemblés autour de lui alors qu’elles effectuaient un signe particulier. Un signe qui se répétait autour d’elles, de Gaster et qui…semblaient contenir tous ces glitchs corrompus dans une sorte de dôme de magie runique.
-G-A-a-st-e-e-r ? -fit la voix de Cory déformé par ce chaos à travers la caméra qui peinait de plus en plus à envoyer aux lunatiens ce qu’elle voyait
Nos héros retinrent leur souffle quand Gaster leva un orbite où brillait une pâle lueur vers le gardien alors que sa respiration sifflante raisonnait.
Malheureusement pour Mettaton et Alphys, il se mit à parler dans un Windings faible et entrecoupé par les bugs l’étouffant. Mais en gros, Sans et Papyrus parvinrent à entendre à leur plus grand effroi :
-Part…on ne peut pas me sauver. On ne peut me rassembler…car…si je reviens…tous ces glitchs…finirons de co-orompre l’Underground…Lunatale…sera condamné…et…si…ces glitchs disparaissent…pour le meilleur…Lunatale…sera exposé…au multivers…
Cette fois, personne ne put entendre ce que Core Frisk tenta de dire au monstre agonisant alors que ses yeux gris écarquillés trahissaient son horreur.
Mais l’instant d’après, Gaster prit sa tête entre deux mains libre et recula avec son dôme de rune, sa prison avant de pousser un effroyable cri en windings :
-LAISSE MOI !
Une vague d’énergie violette se répandit autour de l’entité qui glitcha violemment…avant de disparaître avec son dôme de gltich et de rune. Au même moment, ce fut l’écran noir pour nos Lunatiens. La caméra n’avait pas é.
Choqués par ce qu’ils venaient de voir, les quatre lunatiens eurent un mouvement de recul. Alphys fut la première à bredouiller, ses mains sur sa bouche :
-M-mon dieu mais que vient-il de se er ?! Gaster…on aurait dit que…
-Un amalgame…-articula Mettaton en déglutissant
-Il va mal…-souffla Papyrus avec des larmes aux coins de ses orbites - très mal…Sans qu’allons nous faire s’il…s’il refuse de se laisser aider ?
-Je…je ne sais pas Pap. -grimaça son frère en ant une main sur son crâne - nous n’aurons pas des masses de temps pour faire un speech de fraternité au vieux. Ni peut être plusieurs opportunités pour voyager vers le Void avec cet engin…
C’est alors que Core Frisk apparut devant eux, le souffle court et les yeux écarquillés. La caméra sur son épaule était complètement grillée, comme s’il avait traversé un champ de radiation.
Avant de prendre la parole, l’enfant gris les dévisagea tour à tour d’un air désolé :
-Vous avez dû l’entendre, mais Gaster est persuadé qu’il entraînera la chute de Lunatale s’il laisse s’échapper les glitchs corrompant la partie du Void reliée à votre timeline (donc lui par extension vu à quel point il semble atteint). Il ignore donc que Erry et Œil Fou sont en train d’œuvrer pour empêcher cette catastrophe et…lui, ou du moins ce qui reste de lui en majorité c’est enfui.
-Tu veux dire que nos coordonnées ne sont plus à jour du coup ?! - s’écria Alphys
-Non elles le seront puisque la machine suit son maître à la trace. Le problème, c’est qu’il va s’enfuir dès qu’il vous sentira arriver…
Une nouvelle fois, le quatuor s’échangea un regard désemparé et Mettaton déclara pensivement :
-Il va donc falloir trouver un moyen de le retenir. Comme une distraction, le temps que la machine l’aspire.
-Oui. -confirma Core Frisk en fermant longuement ses yeux en pinçant ses lèvres
Sans plissa ses orbites en voyant l’expression de l’enfant. Sachant en plus que ce gardien voyait l’avenir et que donc, ille savait ce qui les attendait, il l’interrogea en se plantant devant lui :
-Et j’imagine que tu as déjà une idée de la façon dont nous devrions procéder ?
L’humain hocha de la tête et le dévisagea avant de soupirer :
-Votre monde ne guérira jamais si de toute manière Gaster retient les glitchs en étant lui-même infecté. Il faut l’emmener à Erry…or…troublé comme il est et instable, il lui faut plus que jamais sa famille. Dont ses petits enfants avec qui il a un lien très particulier.
Si les orbites de Sans devinrent immédiatement vide, Papyrus et Mettaton s’écrièrent en chœur :
-Hors de question !
-Ils ne seront pas exposés au danger ! - s’écria Cory bien qu’il tordait ses poignets - Je viendrai avec vous Sans, Papyrus ! Et puisque le Void ne me fait rien, j’irai en première ligne pour qu’aucun de vous quatre ne soit mis en danger ! Vous n’aurez qu’à attirer l’attention de Gaster et à actionner la machine !
-Rien ne nous garantit qu’il nous écoutera…-grommela Sans en se mettant à faire les cents pas - Et comme je l’ai dit, quarante cinq secondes c’est trop peu pour faire un speech de fraternité à un vieux brisé par le Void !
Papyrus, d’habitude si optimiste, ne trouva pas les mots ou de solution pour apaiser son frère …et lui-même. L’idée d’impliquer Chiller et Impact le terrifiait, même si Core Frisk allait les aider. Et avoir vu Gaster dans cet état si pitoyable…
Soudain, Mettaton poussa un « Oh ! Mais bien sûr ! » et se précipita vers Alphys en attrapant ses petites mains.
-Darling ! Est ce que par hasard tu as moyen d’avoir un visuel sur l’entrée de l’Underground où opèrent nos deux squelettes ?!
Confuse, la scientifique ouvrit et ferma sa bouche avant de pousser à son tour un « OH ! », les yeux brillant. Elle se rua ensuite sur son ordinateur portable et s’écria :
-Qu’on m’apporte une tablette qui craint rien ! Y’a moyen de convaincre Gaster en un coup d’œil !
Mettaton quitta la pièce avec un sourire au coin.
Devinant à leur tour où leur amie voulait en venir, les deux frères squelettes se détendirent avant de se tourner vers l’étrange Frisk. Ce dernier leur fit un hochement de tête confiant.
Sans et Papyrus échangèrent un regard des plus inquiets et, avec un soupir, ils quittèrent à leur tour la cave.
Même si les enjeux étaient aussi grands, cela ne leur plaisait VRAIMENT pas de mêler leurs enfants à cette mission.
*
Quelque part au nord de Newest-City…
Loin de se douter des enjeux sur le point de se jouer chez les squeleblook, Joris venait de sortir d’un long tunnel blindé allant vers les profondeurs de la terre.
A présent qu’une lourde porte de métal se refermait derrière lui, condamnant l’accès au bunker de survie nord de la ville, il cligna des yeux pour s’habituer au fort éclairage du parking souterrain.
Et pas n’importe lequel, lui, ainsi qu’Asgore, Undyne, Night, la maire humaine de la ville (une vieille dame à la peau noire au visage bienveillant) et un commandant des forces armées humaines du pays (un homme chauve en uniforme au traits sévères), se trouvaient actuellement au dernier sous sol du parking souterrain du grand centre commercial.
Trois autres bunkers de ce style étaient installés aux trois autres points cardinaux de Newest City. Cet après-midi, Joris allait visiter chacun d’entre eux afin d’identifier les potentielles failles dans le système de sécurité.
Puisqu’il avait infiltré l’ennemi, il était l’un des plus à même de donner des conseils même s’il ressentait déjà un certain malaise rien qu’en ayant vu le premier bunker nord.
Même si ces semaines ées aux services de Nightmare n’avait été que du cinéma, un double jeu, il avait encore l’impression qu’on l’associait à lui. Pire…qu’il appartenait encore à LUI. Poser tous les jours ses yeux sur sa main marquée ne faisait que le lui rappeler.
Et s’il se trompait en voulant conseiller ses amis ?
Et si, si le pire venait effectivement à venir, il n’allait pas indirectement aider l’ennemi ? Mettre sa famille en danger ?
Un frisson parcourut son échine alors qu’il s’arrêta à l’écart de la conversation entre Asgore, Undyne et les deux dirigeants humains. Et s’il n’arrivait pas à se battre si Nightmare tentait une nouvelle fois de le soumettre ?
Il restait imible devant son fils et surtout sa Luna déjà bien sûr les nerfs, mais il tremblait aussi à l’idée que son ancien « maître » parvienne à mettre ses tentacules ici après tout le mal qu’il s’était donné pour l’arrêter.
Il craignait…de voir sa liberté lui filer une nouvelle fois entre ses doigts. Mais surtout…de TOUT perdre.
Soudain, il fut tirer de ses pensées lorsqu’il entendit quelqu’un l’appeler et remarqua alors Night à sa droite. Il l’observait d’un air inquiet, ses mains dans son dos quand il l’interrogea en pointant sa main droite (qu’il tordait machinalement maintenant qu’il y prêtait attention) :
-Ta main semble te faire souffrir. Est ce que tout va bien Joris ?
L’albinos lui fit d’abord un sourire…un peu amer. Évidemment, le squelette ne pouvait sentir ses sentiments vu à quel point il les protégeait instinctivement derrière une barrière mentale de glace.
Il était certes sympa, mais donner sa confiance aussi facilement à un être des sentiments était très dur pour lui à présent.
Alors, méfiant, il y alla à tâton en répondant :
-Je sais que nous faisons de la prévention, mais effectuer une telle reconnaissance me fais demander si…j’en ai vraiment terminé avec mon « é ».
-Oh ? Où veux-tu en venir ? -questionna le gardien
Joris se contenta de soupirer avec un visage fermé et en jetant un coup d’œil vers ses amis en pleine discussion. Swap Night se mit alors face à lui, bras croisé et poursuivit en haussant une orbite :
- Je t’aiderai bien comme j’ai aidé ta compagne, mais il va falloir être un peu plus loquace sur le fond de ta pensée. Surtout si tu me fermes ton esprit. -il grimaça- Cela dit, je peux comprendre que tu emploie un tel moyen de défense après ce que tu as vécu. Mais comme je l’ai dit à Luna, si éventuellement vous êtes amené à être confronté à Nightmare, il vaut mieux vous vider la tête maintenant. Et je pense que tu es très bien placé pour savoir que la peur est sa meilleure arme.
La main marquée de l’albinos se serra de nouveau machinalement tandis qu’il baissa ses yeux en pinçant ses lèvres. Il avait du mal à le reconnaître, mais Luna allait un peu mieux depuis qu’elle avait parlé en privé avec Night. Cela ne l’empêchait pas de faire des cauchemars tout comme lui, mais il la sentait plus détendue et du coup, son bras souffrait moins en conséquence.
Night l’avait soulagé un tant soi peu. Or…comment pouvait-il faire de même avec lui ?
Amer, il marmonna en tenant sa main marqué dans l’autre :
-Je ne vois pas comment tu peux m’aider. A moins d’avoir une idée pour annuler le pacte qui me lie à Nightmare ou me garantir que JAMAIS, il ne touchera un cheveux de Kall et Luna.
Le gardien prit un air préoccupé et ses pupilles violettes se posèrent sur sa main, tandis qu’il pouvait voir l’aura de négativité en forme de croissant de Lune dessus et qui courait le long de son bras jusqu’à redre la poitrine de l’humain.
Doutant de lui-même, il posa sa main ganté sur la main marquée…mais il se rendit vite compte à son grand désarroi que annuler un pacte de sang, fait par une version de lui bien plus puissante, était au-dessus de ses pouvoirs.
Alors en se reculant, il soupira :
-Non effectivement je ne peux rien faire pour te libérer de ce pacte. Et cela m’étonnerait que mon homologue revienne sur sa parole pour l’annuler.
-Tss…on est bien d’accord. -grommela l’albinos avant de lever ses yeux au ciel, l’air lasse - Autant dire que je serais sa propriété et un paria à jamais.
-Tu sembles…avoir peur que tes amis lunatiens ne te pardonne jamais, n’est ce pas ?
Joris se raidit, et se tourna d’un bloc vers le squelette avant de demander, sur la défensive en plissant ses yeux :
-T’as deviné ça parce que tu as touché ma marque en tant que « pseudo Nightmare » ?
-Oulah non ! -ria Night avant de prendre un air attristé - Le pacte ne me reconnaît pas, même si je suis la même personne, car je n’ai pas sa corruption. Non…je sais, car tu as le même regard qu’une personne que je connais dans ma sphère. Une personne, qui comme toi craignait que les siens le rejettent après les horreurs qu’il avait faites au nom d’un tyran.
Il se tue, afin de dévisager l’humain pâle qui semblait troublé. Et, doucement, il se permit de poser une main amicale sur son avant bras gauche en lui souriant :
-Quand je suis arrivé ici, j’ai senti à quel point tes amis étaient encore troublés par ce que tu as dû faire au nom de Nightmare. Mais je n’ai pas senti de haine envers toi. Ils restent tes amis, et je suis persuadé qu’ils t’aideront si tu te retrouves de nouveau face à lui. Parce qu’on ne t’a pas laissé le choix Joris et tu as dû faire des sacrifices. Alors Joris, je vais te dire la même chose que j’ai dites à Luna : quoiqu’il arrivera, tu ne seras pas seul face aux ténèbres.
Sans voix, dans un premier temps, Joris fixa Night, puis sa main posée sur son bras sans trop savoir quoi dire ou faire.
Il sentait vraiment qu’il pouvait faire confiance à ce Nightmare…et cela le perturbait après tout ce qu’il avait enduré.
Ravalant des larmes de soulagement malgré sa gorge serré, il tapota la main du squelette et lui fit un hochement de tête reconnaissant.
Night le lui rendit patiemment et s’écarta : il était temps de poursuivre les inspections, les autres les attendaient.
Joris allait les redre, quand il lui glissa tout de même au age :
-Je crois que vous m’avez donné le courage de faire autre chose…j’aurais dû y penser il y a bien longtemps quand Luna a mis Kall au monde…
-Ah ? Et de quoi s’agit-il sans vouloir être indiscret ?
-Je n’aime qu’une femme. Et à présent je ne veux plus jamais être séparé d’elle.
Un sourire amusé apparut sur le crâne de Night tandis qu’il le regarda s’éloigner.
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Crédit :
-Lunatale, Notch, Raiju et les illustrations sont de moi
-Shadow et Aniol sont de Traveler
-Les Senrigans sont de Mangatale
-Error est de Crayon Queen
-Dreamtale est de Jokublog
-Core Frisk est de Dokudoki
-Dreamswap est de onebizarrekai
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